La valse du Riesling
Je suis arrivée saine et sauve ce matin en Allemagne à l’aéroport de Frankfurt. Après les turbulences volcaniques des derniers jours, j’avais bien l’impression que je resterais au Québec et que cette aventure allait s’envoler en fumée (sans vouloir faire un mauvais jeu de mot). Et non, mère nature a entendu mon appel (et peut-être lu mon blogue!) et sachant que j’avais quelques peu de travail à faire sur les terroirs allemands, m’a ouvert les voies du ciel.
C’est donc ce soir dans le Rheingau que nous avons eu notre première dégustation. Le début de mon épopée allemande s’est faite chez Kloster Eberbach, une maison forte de plus de 400 ans d’expérience et dont la cave principale est à environ 3 km du Rhin. Elle possède certains des plus beaux terroirs de riesling de la région avec une parcelle fabuleuse du nom de Steinberger. Je saute les détails sur l’inclinaison de la pente et les sols et sous-sols (néanmoins très importants ici), pour vous partager mon coup de coeur de la soirée. Après plusieurs rieslings secs (trocken) et du pinot noir qui m’a plus qu’agréablement surprise, on nous a servi un Riesling Auslese 2007 Steinberger (vin de dessert) que j’ai accompagné d’une mousse aux fruits de la passion; un accord vin mets parfait. Nous sommes ici en présence de ce moment harmonique parfait où le verre valse avec l’assiette. Me voilà conquise!
Avis à nos amis qui trottent le globe avec quelques euros en poche… je vous donne une autre suggestion à chercher lors de votre prochain voyage en Allemagne.
Riesling, Steinberger, Cabinetkeller, 2007, Kloster Eberbach
Il sera libéré dans les prochains jours et n’est produit que dans les grandes années. Il a des allures de grand Bourgogne avec ces notes d’ananas, de vanille, pêche et poivre blanc. Les quelques grammes de sucre ne font qu’apporter en texture et en longueur, mais certainement pas en lourdeur. Un grand vin de gastronomie qui vaut pleinement ses 40 euros.