Jour de compétition 1
Intense. Voilà le premier mot pour résumer cette longue journée d’épreuves. Froid est le deuxième mot qui me vient en tête, avec des salles climatisées au maximum. Pour ceux qui me connaissent, ils savent que la clim est mon ennemi juré, parce que je suis une frileuse, mais aussi parce que j’ai la vilaine tendance à faire des sinusites (pour une sommelière c’est pas cool).
En début de journée les candidats furent réunis pour quelques instructions et pour que l’on puisse tirer notre numéro. Le numéro permet lors des corrections d’examen de ne pas identifier le candidat à la copie d’examen, mais aussi de déterminer l’ordre de passage. Le nombre de candidats était de 56. Votre sommelière a pigé le numéro… 56. Coup de gueule, je vais être de « sweet last » à passer et vais devoir attendre des heures. Ne reculant devant rien… J’ai débuté les épreuves que voici.
L’examen théorique a été aussi ardu qu’anticipé ave des noms de cépages hybrides imprononçables, des formules chimiques et une question sur les terroirs d’Allemagne que même le candidat allemand a laissé sans réponse. Le tout en 90 minutes. Holé!
L’épreuve suivante était une description d’un blanc et d’un rouge par écrit, en 20 minutes… Très peu de temps quand on a l’habitude de prononcer 3 mots à la seconde pour faire la description de ce que nous dictent nos yeux, notre nez et notre palais. C’était suivi par l’identification de 3 spiritueux à l’aveugle… en 2 minutes. Je crois avoir réussi à identifier un pisco, un brandy et un Grand Marnier et à inscrire le tout sur le questionnaire. Fiou!
L’épreuve pratique. La vitesse de passage est plus rapide que je pensais puisque 3 candidats passaient l’épreuve en même temps… et qu’ils n’avaient besoin que de 5 minutes…!? Il s’agissait de faire le service de vin au panier en 2 minutes 30 secondes selon les règles de service. C’est possible, mais il faut dégainer rapidement et ne rien oublier des…75 critères que les juges observent. Votre sommelière n’aura pas réussi à tout faire (comme la plupart des candidats), mais je crois avoir tout de même bien effectué l’ensemble des étapes. Un brin stressée évidemment, mais tout de même dans les règles de l’art.
Quelques surprises nous attendent à cette compétition mondiale. Les épreuves notamment, mais aussi le processus de sélection des candidats qui participeront à la 2e journée de compétition (demain le 14). En effet, suite aux épreuves d’hier, nous connaîtrons ce soir la douzaine de demi-finalistes qui participeront à d’autres épreuves de qualification, cette fois pour la finale (le 15 avril). Ne retenez pas votre souffle, le souper de gala Moët et Chandon débutera à 20h30; nous anticipons que les résultats ne seront dévoilés que pour l’heure du Téléjournal de fin de soirée. Nous nous croisons les doigts.
Cet événement me permet de rencontrer d’autres candidats sommeliers formidables. Mon accompagnateur de son côté a eu la chance de visiter des vignobles dimanche et aussi de vivre une expérience culturelle intitulée : Coffee and legs. Des détails à suivre sur cet us et coutumes du Chili dans un prochain blogue!
Je vais faire le plein de vitamine soleil pour me préparer pour la suite. À n’en pas douter, la journée d’hier en était une « marathon » et les autres épreuves s’annoncent aussi corsées.
Hasta Luego et merci pour tous vos mots d’encouragement!